Absolument pas.
Au-contraire, même : selon l’auteur, qu’il ait pu se rééduquer est seulement la conséquence de son accompagnement
médical. La volonté du patient, son mental, joue un rôle clé pour sa rééducation, mais cela ne peut avoir lieu qu’après les
traitements médicaux lourds, comme la chirurgie, et sous réserve de son cas médical. Ensuite, des thérapeutes spécialisés
dans la restauration de fonctions assisteront le patient pendant toute sa rééducation.
Cependant, il ne se « fait » pas rééduquer, passivement, par eux : c’est lui-même qui se rééduque, activement, grâce à
eux. Pour sa rééducation, soignants et patient forment un couple, où le patient est le partenaire moteur. Il se rééduque car il est motivé à s’ « en sortir » pour profiter à nouveau de sa vie.
Aussi, REV ! suggère que l’accidenté se rééduque de façon autonome au-delà de ces séances. Ceci passe
par une « routine rééducative » dont il expose les principes.
REV ! est tout entier fondé sur le parcours rééducatoire d’un accidenté de la vie qui est « passé par là », qui a eu pour
unique activité durant 5 ans de se rééduquer et qui y est parvenu.
Cette base lui permet de tenir à l’autre accidenté de la vie un discours de vérité non-édulcorée : « Voici les éléments sur la
rééducation que j’ai découvert d’expérience. Je les partage avec toi sans le moindre fard pour t’aider à t’ « en sortir »
comme il m’a fallu le faire. »
« Prends-toi en main ! ».
L’accidenté de la vie peut largement s’occuper de sa rééducation et c’est son intérêt. SA rééducation, c’est LUI au premier chef.
Bien sûr, établir l’ampleur et les moyens de la rééducation d’un patient peut être très complexe, ce qui fait combien il est
heureux qu’existent médecins et thérapeutes.
En revanche, c’est le patient lui-même qui détermine :
– d’une part, les efforts qu’il fait entrer dans ses exercices rééducatifs
– d’autre part, son objectif rationnel de rééducation (« objectif rationnel » = objectif rééducatif conditionné par son
cas médical et l’évolution de son traitement)
Elle s’applique par la recommandation de l’orientation-action en rééducation.
La situation physique d’un accidenté grave est difficile ; cette situation n’est pas un frein, mais au contraire une
raison supplémentaire d’investissement dans sa propre rééducation.
Il ne faut pas que le traumatisé voie sa rééducation tant comme une obligation incertaine que comme une OPPORTUNITÉ
qui pourrait ne pas être : Certes, « Pour vivre, il me faut me rééduquer », mais surtout « J’ai la chance de pouvoir le faire,
et ma rééducation peut aller très loin ! ».
En rééducation, le patient, accompagné par des thérapeutes, a la chance de pouvoir travailler à réduire l’impact d’un
problème corporel sur sa vie. En conséquence, REV ! suggère une approche très active à sa rééducation.
Avant tout, en ayant un état d’esprit complètement orienté vers sa propre rééducation.
Se rééduquer au mieux n’est guère technique : des spécialiste médicaux et paramédicaux de toute confiance gèrent le
« paramétrage » des efforts rééducatifs de chaque patient.
En revanche, se rééduquer au mieux impose de vouloir le faire et de souhaiter tout mettre en œuvre pour gérer, soi-
même, son processus de rééducation. Le Livre 2 de Rééduque-toi et Vis ! suggère cet état d’esprit.
Il y a en fait deux leçons fondamentales :
1. A condition que le patient soit bien accompagné par des spécialistes médicaux et paramédicaux, sa rééducation est avant tout un exercice mental. L’état d’esprit du patient cause sa motivation à se rééduquer qui entraîne toute la rééducation.
2. Face à presque tout problème pour une fonction organique, il y a une solution. Cette solution n’est pas forcément aisée à atteindre. Pas forcément par les voies envisagées. Pas forcément celle initialement visée. Mais elle est. C’est à l’accidenté de vouloir la trouver. S’il arrive réellement à le vouloir, il trouvera probablement car sa recherche s’effectue sous une pression considérable : sa capacité à vivre sa vie.
Les deux livres de REV ! sont destinés aux accidentés de la vie, et écrits pour eux.
Cependant, ils sont susceptibles d’intéresser aussi un public qui ne souffre pas d’un traumatisme physique :
− Le Livre 1, compte-rendu d’une rééducation d’ampleur, peut être vu comme une sorte de « roman d’aventure » où
l’aventure, c’est regagner sa capacité à vivre.
− Certaines suggestions du livre 2 sur l’état d’esprit adapté à la rééducation peuvent être vues comme intéressantes
pour affronter d’autres problèmes de la vie.
REV ! témoigne de la réussite d’une rééducation multiple, complexe, incertaine et très ample. Cette réussite exemplifie la
puissance de la rééducation, si bien exploitée, pour s’ « en sortir ».
REV ! est donc porteur d’espoir. Ainsi, il est propre à motiver, ou à renforcer la motivation.